Ventilation intensive mécanique en été ou surventilation nocturne

Sur plusieurs bâtiments décryptés par l’AGEDEN, la centrale double-flux assure aussi une ventilation intensive mécanique en été pour aider à un meilleur confort d’été. Mais attention, à elle seule elle ne fera pas de miracle mais participera à une meilleure maîtrise des températures estivales, au même titre que d’autres facteurs comme l’inertie du bâtiment, des aérations nocturnes automatisées et protégées, des protections solaires…

La surventilation nocturne consiste à aller chercher la fraîcheur la nuit et à la stocker dans l’inertie disponible à l’intérieur du bâtiment (dalle de plafond ou de plancher, mur intérieur) pour en bénéficier par réémission la journée suivante.

• Elle est fonction de la capacité d’inertie du bâtiment. Celle-ci peut être diminuée en cas de revêtement inapproprié. Les murs à nu et sans revêtement seront plus efficaces : éviter les moquettes, suspendre les luminaires directement sous les plafonds laissés à nu….
• Elle est fonction aussi de l’efficacité de la surventilation qui peut être mécanique ou naturelle. Les ordres de grandeur entre une ventilation naturelle par ouverture de fenêtre avec un balayage traversant et un système mécanique ne sont pas les mêmes : entre 4 et 10 volumes par heure pour la ventilation naturelle contre environ 2 volumes par heure pour la ventilation mécanique.
  • Sur une construction neuve d’une bibliothèque intercommunale, la ventilation mécanique intensive d’été permet d’abaisser de 2 voire 3°C les pièces les plus exposées. En phase conception, la simulation thermique dynamique du bâtiment (STD) annonçait un abaissement de 4°C pendant les journées les plus chaudes de l’année.
  • Penser à la sur ventilation nocturne non mécanique en complément de la ventilation mécanique intensive. Des solutions existent avec des ouvrants :
    • motorisés en oscillo-battants pilotés par une gestion technique centralisée. Cette solution n’est pas toujours satisfaisante : sur une école, les moteurs des ouvrants étaient particulièrement fragiles et la maintenance a été difficile (qui de l’électricien ou du menuisier ?)
    • à ouverture manuelle. Dans ce cas-là, c’est à l’utilisateur de juger de la pertinence d’ouvrir manuellement les fenêtres le soir. Souvent les utilisateurs sont réticents, notamment par rapport aux risques d’effraction.

Retourner à la Newsletter « Tous en Transition Collectivités » du mois d’octobre 2018.

Voir toutes les newsletters pour les collectivités

Découvrir l’accompagnement de l’AGEDEN pour les collectivités