Dans beaucoup de cas, plusieurs solutions de ventilation sont mises en œuvre dans un même bâtiment en fonction de l’occupation des zones. La régulation demande un suivi dans le temps et cela peut vite devenir complexe.

Plusieurs solutions de régulation sont possibles. L’objectif est d’adapter le fonctionnement du renouvellement d’air au plus près du profil d’occupation du local. Les possibilités sont les suivantes :

  • Un fonctionnement permanent : en général dans les zones sanitaires, dites « locaux à pollution spécifique ».
  • Une régulation à commande manuelle (pour la mise en marche et l’arrêt) : elle permet de faire des relances pour des occupations exceptionnelles.
  • Une régulation temporelle associée à une minuterie : elle permet de faire des relances pour des occupations exceptionnelles tout en s’assurant de la mise à l’arrêt grâce à la temporisation.
  • Une régulation par détection de présence : idéale pour les pièces à occupation intermittente et à activité peu variable (bureaux, salle annexe, locaux associatifs…)
  • Une régulation par détection d’activité : idéale pour les pièces à occupation intermittente et à activité variable (salle des fêtes, salles de réunions …)
  • Une régulation par détection d’hygrométrie : bien adapté aux locaux à occupation intermittente dans lesquels l’humidité est le principal polluant (résidences étudiantes…)
  • Une régulation par détection de seuil haut de la concentration en CO2 : idéal pour les pièces à grands volumes et à occupation intermittente accrue (gymnase, salle des fêtes…)

La régulation de la ventilation est souvent mal connue par les services de maintenance de la commune. Les éléments dans les Dossiers des Ouvrages Exécutés se résument à la fiche matériel de l’extracteur. Plusieurs pistes sont à mettre en œuvre pour pallier ce problème :

  • Nous vous conseillons de demander à votre maîtrise d’œuvre de fournir une note détaillant par zone d’occupation :
    • le type et le profil d’occupation retenu lors de la conception,
    • la qualité de l’air souhaitée (débit et taux de renouvellement),
    • la programmation et la régulation retenue en cas d’occupation et inoccupation.
      Elle doit aussi vous détailler les interventions à prévoir pendant l’année pour adapter la fonction en période de chauffage ou de non chauffage.
      Exemple : comment est piloté la batterie chaude sur la ventilation double-flux ? comment est piloté le by-pass l’été sur la récupération sur l’air extrait ?
  • Souvent le boitier de commande est à proximité de la centrale double-flux, c’est-à-dire dans les combles ! Nous vous préconisons de descendre le boîtier dans un local technique visité régulièrement (la chaufferie par exemple) sinon vers le bureau du·de la gestionnaire du site. Un voyant en entrée de bâtiment peut être installé indiquant le fonctionnement de la ventilation.

Mais au fait, la ventilation est source de déperditions thermiques importantes. Alors peut-on couper son fonctionnement en dehors des heures de présence ? Bien entendu, ventiler en cas d’inoccupation n’est pas nécessaire. Par contre, il est important de démarrer le système de ventilation bien avant l’occupation programmée des locaux (environ une à deux heures) pour renouveler l’air avant l’arrivée des occupants.

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