L’AGEDEN, Territoire d’énergie 38 et le CAUE se sont rapprochés pour offrir aux collectivités l’accompagnement le plus adapté à leurs besoins, tout au long des projets. La complémentarité des structures et leur coordination permet de :

  • rassurer les porteurs de projets
  • débloquer les situations
  • échanger sur les diagnostics
  • améliorer la qualité des réalisation

La qualité énergétique des projets collectifs est renforcée par les formations et ateliers organisés par ces trois structures pour des élus et techniciens de l’Isère (Rénover mon bâtiment public : passer de la contrainte à l’opportunité, Gestion des chaufferies collectives, PLU…), ainsi qu’en intégrant des critères d’éligibilité dans les appels à projets.

Les collectivités qui souhaitent se lancer dans un projet Énergie Renouvelable (EnR) peuvent bénéficier de l’accompagnement gratuit de l’AGEDEN (grâce au soutien de l’ADEME, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, du Conseil Départemental de l’Isère, de Territoire d’énergie 38 et de certains territoires). Pendant les phases de réalisation et de mise en service, l’association fait profiter tous les porteurs de projets de ses nombreux retours d’expériences, en lien avec d’autres organismes selon les filières et les compétences (AURA-Energie Environnement, la Chambre d’agriculture pour le biogaz, CAUE, TE38…)..

Biomasse (Bois-énergie et biogaz/méthanisation)

Le terme biomasse regroupe à la fois le bois-énergie et le biogaz, aussi appelé méthanisation.

Réseaux de chaleur

Le chauffage au bois peut offrir aujourd’hui un service équivalent aux énergies classiques (électricité, gaz, fioul…) pour alimenter un bâtiment collectif ou un quartier entier (grâce à des réseaux de chaleur). En effet, bien loin de l’image traditionnelle de la bûche dans la cheminée,
on utilise aujourd’hui des chaudières à alimentation automatique avec des combustibles adaptés : granulés de bois ou plaquettes (bois déchiqueté). Déjà plus de 120 chaufferies collectives de ce type sont en service en Isère !
Mais il s’agit bien entendu de développer simultanément des filières de productions locales en s’assurant de la disponibilité de la ressource et d’une gestion durable de la forêt (c’est à dire du renouvellement effectif du bois). Rappelons également que le bois énergie est majoritairement
issu de connexes de scieries et d’exploitation directe de taillis non valorisables en bois d’oeuvre.
La réflexion et la structuration concernant l’approvisionnement en bois énergie sont heureusement déjà engagées sur de nombreux territoires isérois, par les collectivités et les professionnels. Cela met en évidence un réel potentiel de développement, à relativiser cependant selon les zones géographiques.

Exemple : Voir la fiche du réseau de chaleur de Saint-Siméon de Bressieux (2013)

Exemple : Voir la fiche du réseau de chaleur de Saint-Cassien (2011)

Biogaz/méthanisation

Le biogaz, issu de la méthanisation des matières organiques présente de nombreux intérêts et un potentiel important. Cependant sa mise en œuvre est délicate et nécessite une volonté politique marquée.

La technique de méthanisation permet, via un processus naturel de dégradation de la matière organique (effluents d’élevages, boues de station d’épuration, résidus de cultures, déchets de l’industrie agroalimentaire, déchets verts, etc.) en l’absence d’oxygène, de produire un gaz appelé « biogaz » formé principalement de méthane (CH4 : 50 à 70 %) et de CO2.

Le biogaz peut ensuite être valorisé sous différentes formes :

  • Production de chaleur
  • Cogénération : production simultanée d’électricité et de chaleur
  • Injection dans le réseau de gaz naturel : Cette solution encore peu développée offre pourtant des perspectives très intéressantes car le réseau de gaz naturel est très développé en France et pourrait être utilisé de la même manière que le réseau électrique comme outil de mutualisation permettant à la fois de distribuer et de récupérer le gaz
  • Production de bio-GNV, carburant pour véhicules. À l’échelle d’une collectivité, le projet de méthanisation doit prévoir de réunir de nombreux acteurs qui n’ont pas coutume de se trouver ensemble autour d’une table : élus, industriels de l’agroalimentaire, agriculteurs. Un travail de concertation doit donc impérativement avoir lieu afin d’en faire un projet partagé

Pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé, contactez l’AGEDEN.

Solaire thermique

Récupérer la chaleur issue du rayonnement solaire et l’utiliser pour couvrir des besoins d’eau chaude ou de chauffage présente un intérêt évident : l’énergie solaire est gratuite. La complexité du solaire vient de son modèle de rentabilisation : l’installation est d’autant plus rentable que les consommations sont régulières sur l’année et que le coût de l’énergie substituée est élevé. Pour peu que l’on investisse dans des installations adaptées et fiables, le solaire thermique présente un intérêt économique réel, d’autant que le prix des énergies classiques ne va cesser d’augmenter. Il est particulièrement intéressant de cibler les gros consommateurs d’eau chaude : hôpitaux, maisons de retraite, piscines et campings municipaux, bâtiments de logements collectifs.

Exemple : Voir la page du site des Roches de Condrieu – Gymnase SIGIS (2013)

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Solaire photovoltaïque

Il s’agit pour les collectivités de se regrouper dans une démarche territoriale pour se réapproprier la gestion de leur énergie, maîtriser leur consommation et tendre vers l’autonomie énergétique. Certains territoires comme les DOM TOM ou les sites isolés de montagne n’ont pas le choix : pour bénéficier d’un réseau fiable et adapté aux consommations, il faut produire localement.

Exemple : Voir la fiche de l’installation solaire photovoltaïque de la maison du Pré de l’eau à Montbonnot (2012)

Les centrales villageoises photovoltaïques

Le projet de « centrales villageoises » a été initié pour permettre aux personnes qui souhaitent investir dans la production d’électricité renouvelable de bénéficier de moyens mutualisés. Il s’agissait également de développer de nouveaux montages pour permettre l’émergence de projets associant des citoyens, des acteurs publics et économiques. Cinq territoires du massif alpin français participent à cette expérience pilote développée dans le cadre d’un programme européen (porté par Rhonalpénergie Environnement). En Isère c’est dans le Trièves et sur le plateau du Vercors que de telles centrales sont en cours d’expérimentation. Le principe est le suivant : après une phase d’étude et de mobilisation (toitures adaptées, recrutement des personnes intéressées), une société à actions simplifiées est créée et les habitants du territoire peuvent acquérir des parts qui permettront de faire les investissements nécessaires, en y associant éventuellement des fonds publics. Ils deviennent ainsi actionnaires de la centrale et percevront des dividendes annuels.

Pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé, contactez l’AGEDEN.

Hydroélectricité

En dehors des grands barrages hydrauliques nationaux bien connus et qui contribuent à 11,1% de la production électrique française (Chiffre: DGEMP), il existe 2000 petites centrales hydroélectriques en France (puissance de moins de 8 MW), dont 120 en Isère. Ce type d’installation représente 1,5% de la production électrique française et appartient en grande majorité à des entreprises privées. Fonctionnant grâce à des turbines immergées, ces centrales produisent de manière quasi-continue, contrairement au photovoltaïque et à l’éolien qui sont beaucoup plus intermittents. Bien que particulièrement intéressante techniquement et économiquement, l’installation de nouvelles centrales sur des cours d’eau est extrêmement difficile à envisager aujourd’hui compte tenu de la réglementation concernant la protection des rivières.

En revanche il est intéressant de développer les turbines sur les réseaux d’adduction d’eau potable ou d’eaux usées dès lors qu’il y a un dénivelé (chute) ce qui est fréquent dans notre région de montagne. Un exemple sur réseau d’adduction d’eau potable : Le syndicat des eaux de Casserousse à Herbeys utilise la force de l’eau qui descend de la montagne pour alimenter une turbine et produire de l’énergie électrique tout en faisant baisser la pression trop forte à l’intérieur du réseau. Mise en service en 2012, la centrale devrait être rentabilisée en 13 ans et bénéficie d’un contrat d’achat d’une durée de 20 ans garantissant le retour sur investissement. L’ADEME et la Région ont subventionné ce projet à hauteur de 55 % environ. Ce projet pourrait être reproduit ailleurs car ces réseaux sont nombreux et le débit est permanent ce qui permet une production continue. Précisons enfin que les turbines en inox n’altèrent pas la qualité de l’eau.

Le potentiel est estimé à environ 1000 MW en France, dont la moitié en Rhône-Alpes. L’Isère, qui détient 40 % de la puissance installée en Région Rhône-Alpes est donc un territoire privilégié. De plus, l’Isère est le département historique de développement de production hydroélectrique. Souvenons-nous de « La Houille Blanche » d’Aristide Bergès en 1891.

Exemple : Voir la fiche de la turbine du Syndicat Intercommunal des Eaux de Casserousse (2012)

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Éolien

Le grand éolien

Le grand éolien représente 1% de la production française d’électricité. La grande majorité de ces installations appartient à des entreprises privées qui investissent tout en contractualisant avec des propriétaires terriens.

Mais pourquoi ne pas imaginer d’exploiter directement des éoliennes ? C’est l’idée qu’ont eu 4 maires de petites communes de l’Ardèche : se regrouper afin d’acquérir des éoliennes et d’en gérer l’exploitation. Ces « 4 Maires dans le vent » ont eu le courage politique d’affronter les méandres administratifs, les oppositions de certains et les questions techniques. Pour en savoir plus, voir le film « 4 Maires dans le vent » de Bernard Cauvin. Au final, ces communes ont la gestion totale de leur production d’électricité, une visibilité énergétique sur les années à venir et une plus grande connaissance de cette électricité verte éolienne.

Même si l’Isère n’est pas le département le plus favorable pour l’éolien, il existe un potentiel dans certains territoires et les collectivités concernées pourraient s’inspirer de cette approche.

Le petit éolien

Le petit éolien désigne les installations entre 9 et 30 m de hauteur (mât) ayant une puissance de moins de 36 kW. Elles sont souvent installées par des particuliers sur leur pignon ou dans leur jardin car elles ne nécessitent pas de permis de construire en dessous de 12 m. Elles servent uniquement à la consommation personnelle des particuliers car elles ne sont pas raccordées au réseau.

Ces petites éoliennes nécessitent un vent moyen régulier, ce qui est difficile à obtenir en zone de relief, en secteur boisé ou urbanisé. Il convient donc d’être prudent quant au potentiel de production électrique d’autant qu’il n’existe pas de cartes des vents en dessous de 30 m et que les particuliers font souvent l’objet de démarches commerciales abusives ne tenant pas compte des spécificités des lieux (vitesses de vents, irrégularités, turbulences).

Il faut par contre distinguer dans le petit éolien les installations sur mâts pouvant tout de même s’envisager sur quelques secteurs plus favorisés, comme par exemple sur une exploitation agricole, une zone d’activité en plaine ou dans la vallée du Rhône.

Pour les collectivités les mieux dotées en « vent », il ne faut bien entendu pas abandonner cette filière mais au contraire lancer des démarches expérimentales et organiser progressivement le développement en ciblant les zones et cibles favorables, comme ce fut le cas il y a plusieurs décennies pour le bois énergie et le photovoltaïque avec le développement que l’on connaît aujourd’hui.

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Pompes A Chaleur

Une pompe à chaleur sert à :

  • Récupérer de l’énergie dans le milieu extérieur d’un bâtiment (sol, eau ou air) grâce à un évaporateur
  • Augmenter le niveau de température de cette énergie récupérée via un compresseur
  • Transférer cette énergie au bon niveau de température au milieu intérieur du bâtiment que l’on souhaite chauffer

Différents types de pompes à chaleur

Les différentes pompes à chaleur sont nommées selon la source où elles vont puiser l’énergie. Ainsi on parle
d’aérothermie (pour l’air), d’aquathermie (pour une nappe) et de géothermie (pour le sol).
Le type de pompe à chaleur le plus repandu chez les particuliers est l’aérothermie, suivi de la géothermie de
surface.

Le choix d’une technologie : zoom sur l’aérothermie

Contrairement à la géothermie de surface (dont la chaleur reste quasiment constante tout au long de l’année) l’aérothermie puise ses calories dans un milieu dont la température varie significativement suivant les saisons. En sachant que la source dans laquelle la pompe à chaleur puise son énergie doit être la plus élevée possible pour un meilleur rendement, la géothermie sera donc par principe la technologie la plus appropriée pour tous types de situations (elle sera à même de fournir l’ensemble des besoins en chauffage, voire en eau chaude sanitaire selon le dimensionnement). Cependant, dans certaines configurations et selon le type de technologie, la solution aérothermie peut prendre tout son sens. (Source : www.pac.ch).

Le terme de géothermie est abusif puisqu’aux profondeurs considérées (environ 1,20m pour la géothermie horizontale), les principaux fournisseurs d’énergie sont le soleil et les précipitations. Le flux géothermique (chaleur provenant du centre de la terre) y est négligeable. Il n’y a que quelques sites en France qui utilisent la véritable source d’énergie que peut être le centre de la terre (par exemple Soultz-les Forêts, en Alsace du nord, où les forages de plus de 2000 m de profondeur servent à la production d’électricité).

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